Peu de personnages résument aussi bien l’esprit castillan que Sainte Thérèse. Il est paysage et transcendance. Terre et ciel, pensée et action, bonne humeur et sensibilité. Radicalement local et universel, il reflète le meilleur de nous.
Les fils visibles et invisibles qui relient Salamanque à l’Amérique du Sud sont presque infinis. Salamanque a été et est toujours une référence pour les territoires d’outre-mer, et l’Amérique latine a toujours été présente dans notre imaginaire, comme le miroir qui nous renvoie à nos plus beaux rêves, lorsque notre ville éclairait un monde nouveau.
Salamanque est une ville singulière marquée par le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, pour plusieurs raisons. Elle partage l’esprit de Cluny, du romantisme amené par Raymond de Bourgogne avec le repeuplement, et qui est présent dans la Cathédrale et dans les petites églises. Elle respire l’atmosphère du chemin mozarabe, celui du sud, la Via de la Plata, par lequel, dit-on, est arrivé le corps de l’apôtre Saint-Jacques de Compostelle, et celui qu’a utilisé Almanzor pour emporter les cloches de Saint-Jacques à Séville. Mais aussi et surtout parce qu'à la Renaissance, lorsque le Chemin était en crise, les deux villes ont établi une relation singulière à travers la famille noble des Fonseca. Un dialogue s’établit entre le granit et la pierre de Villamayor, entre l’humanisme et l’univers de Saint-Jacques.